Sensibiliser à la solidarité internationale dans le cadre d’un projet de coopération décentralisée

Sensibiliser à la solidarité internationale dans le cadre d’un projet de coopération décentralisée

La communauté urbaine de Grand Poitiers et la ville de Santa Fe en Argentine sont en partenariat depuis 2013. Depuis 2017, ce partenariat intègre un volet préservation du patrimoine historique de Santa Fe. En effet, suite à d’importantes migrations au XIX° siècle, certains bâtiments de Santa Fe ont été construits selon des normes européennes et notamment françaises. Dans le cadre de leur projet de coopération décentralisée, le BTP CFA de la Vienne a été mobilisé pour (re)transmettre les compétences nécessaires à la réhabilitation du patrimoine issu des migrations en Argentine.

Différentes actions ont également été menées par KuriOz. Mobilisé·e·s d’abord dans la sensibilisation et la préparation au départ des jeunes apprenti·e·s du BTP CFA, nous avons également été invité·e·s à partager nos outils pédagogiques au sein d’un livret à destination d’éducateur·rice·s.

 

Préparer le départ des apprentis couvreurs en Argentine

 

Parmi les apprentis du BTP CFA de la Vienne, 7 sont plus particulièrement concernés par le projet de coopération avec Santa Fe. Il s’agit de sept apprentis couvreurs qui partent partager leurs compétences pendant deux semaines en avril.
Dans cette optique, les 13 et 14 mars, KuriOz a animé deux journées de préparation au départ auprès des apprentis concernés. Le but de cette préparation au départ était d’aborder des enjeux de posture lorsque l’on coopère dans un contexte interculturel. Il s’agissait aussi de donner, ou de rappeler, des éléments de contexte sur l’Argentine.

 

Simulation de rencontre interculturelle

Pour commencer, les apprentis ont pu vivre une simulation de rencontre interculturelle à travers le jeu des Derdians. Dans ce jeu, trois des apprentis incarnaient des ingénieurs chargés de transmettre leur compétence pour construire des ponts à des habitants du pays imaginaire de Derdia. Les habitants de Derdia, incarnés par les quatre autres apprentis, attendaient impatiemment la venue des ingénieurs étrangers. Néanmoins, pas question d’oublier leurs propres codes sociaux, bien différents de ceux des ingénieurs ! Pas question non plus d’expliquer ces codes sociaux, si naturels pour tout habitant de Derdia. Entre incompréhensions, sentiment de ne pas être respecté et finalement adaptation, deux ponts ont pu être construits sur Derdia. Ce jeu a permis au groupe de discuter des comportements qui nous semblent si évidents que nous n’avons plus conscience qu’il s’agit de codes acquis, dépendant d’un contexte social et culturel : rapport au temps, gestuelle, façon de saluer, humour, etc.

 

Memory du lexique des migrations

Migrations

En outre, l’Argentine étant un pays marqué par d’importants flux migratoires depuis la conquête européenne, une demi-journée a été consacrée à cette thématique. Les différentes animations ont permis de décortiquer certaines représentations liées aux migrations de manière générale : surreprésentation médiatique de certains types de migrations et de certaines populations migrantes qui ne sont pas majoritaires à une échelle globale. Un focus a ensuite été fait sur l’Argentine. Les apprentis devaient ainsi deviner la part de la population migrante en Argentine au XIX° siècle (22% entre 1881 et 1890) et les principales origines des migrants actuels (essentiellement des pays voisins).

 

Ville et patrimoine

Ces deux jours se sont terminés par un temps sur la notion de ville durable et de patrimoine. A travers le jeu « Habiter la Terre en 2030 », les apprentis ont pu simuler des partenariats entre différentes villes à travers le monde pour améliorer la situation de chaque ville. Entre négociation et inspiration mutuelle, leurs partages d’expériences leur ont par exemple permis d’améliorer l’accès à l’eau potable, à la santé ou le traitement des déchets. Ils ont pu se rendre compte que l’amélioration d’un domaine conduisait souvent à l’amélioration d’autres domaines liés. De plus, ce jeu a permis d’illustrer la notion de réciprocité dans les partenariats internationaux car chaque ville pouvait être source d’inspiration pour les autres.

Enfin, le groupe a débattu sur les différentes formes de patrimoine (historique, culturel, naturel, architectural). Dans les échanges il est ressorti l’importance de préserver ce qui constitue l’identité d’une ville, d’un territoire, au-delà des besoins immédiats.

 

Transmettre les outils pédagogiques

 

Afin de faire profiter le plus grand nombre de ces séquences pédagogiques conçues dans le cadre du projet de coopération décentralisée, KuriOz s’est attelée à la réalisation d’un livret pédagogique. Ce livret a ainsi pour objectif d’accompagner les équipes éducatives d’établissements accueillant des jeunes de 14 à 18 ans, à les sensibiliser à la solidarité internationale.

Découpé en 3 séquences thématiques, « Interculturalité », « Migrations » et « Ville et patrimoine », il propose aux éducateur·rice·s qui le souhaitent, de mettre en œuvre des outils pédagogiques permettant d’aborder chacun de ces sujets. Chaque séquence peut être mise en place indépendamment, tout en étant complémentaire. En lien avec le projet, ce livret propose également des réflexions additionnelles propres au contexte argentin afin de rendre plus concrets les outils proposés. Ainsi, tout au long du livret, on peut retrouver des images, des chiffres mais aussi des focus sur la culture ou encore l’histoire de Santa Fe.

Outillé·e·s et préparé·e·s, les éducateur·rice·s comme les apprenti·e·s du BTP CFA de la Vienne, sont maintenant fin prêt·e·s pour se lancer dans le défi de la coopération internationale avec la ville de Santa Fe !

 

Sensibiliser à la solidarité internationale, mais également questionner les inégalités ici

 

S’il est important de se préparer avant une mission de solidarité internationale, il n’est cependant pas nécessaire de partir à l’autre bout du monde pour faire face à une situation d’interculturalité, ou bien à la différence. C’est pourquoi KuriOz est également intervenue auprès de 21 groupes d’apprenti·e·s du BTP CFA de la Vienne (un groupe réunissant parfois plusieurs classes), afin de questionner et faire réfléchir les jeunes aux problématiques des discriminations et de l’exclusion.

Pictionnary des stéréotypesPour cela, l’animation de jeux et de débats ont permis de faire le lien entre stéréotypes, préjugés et discriminations. Les apprenti·e·s, réparti·e·s en équipe, ont commencé par un pictionary revisité. Une fois les dessins affichés, les groupes se sont rendus compte que pour un même mot la plupart des dessins étaient identiques. Collectivement, nous nous sommes alors demandés d’où viennent ces représentations communes et si elles correspondent à la réalité. Pourquoi ne pas dessiner des Argentins pour faire deviner « Américain » ? Pourquoi dessiner des cheveux longs ou une robe pour faire deviner une « Femme » ? Le rôle de l’éducation familiale, de l’école, et l’influence des médias, des réseaux sociaux, des films et de la culture sont alors mis en avant pour expliquer la construction des stéréotypes.

Après un jeu de rôle qui simule une situation d’exclusion et à l’aide d’un photolangage, les apprenti·e·s ont également débattu des différents critères de discrimination et des actions possibles pour prévenir ces situations et lutter contre.

 

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Parlons communication non-violente avec des collégien·ne·s

Parlons communication non-violente avec des collégien·ne·s

En 2022, dans le cadre d’un projet financé par la Politique de la Ville de Poitiers, KuriOz a souhaité proposer des ateliers sur le vivre ensemble à plusieurs collèges de Poitiers.

Dans cette optique, nous avons rencontré la CPE du collège Jules Verne. Elle nous a ainsi fait part des difficultés rencontrées au sein de l’établissement à cause de tensions voire de conflits entre les élèves. Nous leur avons donc proposé d’animer des séances sur la communication non-violente.

C’est ainsi que les douze classes de 3ème et de 4ème du collège, ont pu se questionner sur leurs émotions et leurs besoins, et s’essayer à la communication non-violente. Un vrai défi, pas toujours facile quand ce mode de communication est loin de nos habitudes !

 

Communiquer un vrai casse-tête ? Ou comment décrypter les incompréhensions avec des LEGO

 

Pour débuter la séance, nous avons fait travailler les élèves sur la transmission de messages clairs à travers la construction de Lego. Un·e élève devait réussir à faire construire à un·e autre élève une construction identique en étant dos à dos, sans qu’il·elle·s ne puissent se voir, en passant seulement par des explications oral.

Ce petit jeu a permis d’identifier les problématiques liées à la communication et de comprendre comment nos mots peuvent être entendus et compris différemment de ce que nous souhaitons transmettre à notre interlocuteur·trice. Les participant·e·s ont ainsi pu identifier les freins à la communication tel que le langage, la culture et les émotions.

 

Parler de ses émotions

 

Les émotions sont parfois difficiles à identifier pour des collégien·ne·s et la diversité de celles-ci se heurtent parfois à leur manque de vocabulaire dans ce domaine. Nous avons donc cherché à lister et détailler les émotions que l’on pouvait ressentir et dans quelles circonstances.

Le débat a également permis de comprendre que face à une même situation, les élèves étaient inégaux dans les émotions ressenties et donc dans leur capacité à communiquer.

 

Identifier ses besoins

 

En petit groupe, et grâce à un jeu de mise en situation, les participant·e·s avaient ensuite la tâche d’identifier les besoins qui n’étaient pas satisfaits face à une situation de la vie courante. Relier ses émotions à des besoins non remplis, a été la partie la plus ardue pour ces jeunes collégien·ne·s, pas forcément habitué·e·s à s’exprimer et à réfléchir sur les besoins fondamentaux individuels nécessaire à son bien-être. Grâce aux échanges, il·elle·s ont pu approfondir cette notion de besoins fondamentaux, bien au-delà des besoins physiologiques (manger, boire, dormir).

Relier nos besoins non satisfaits aux émotions qu’ils peuvent déclencher et à notre manière de communiquer, était le grand défi de ces séances ! Prendre conscience, que ma façon de parler à l’autre est intimement reliée à ce qui me traverse émotionnellement est un premier pas vers la communication non-violente.

Un beau défi, qui mérite qu’on s’y attarde et qu’on s’entraîne, un peu comme à un sport, où pour devenir un·e champion·ne, il faut s’entraîner régulièrement. Nous serons de retour au printemps dans ces mêmes classes, pour poursuivre ce travail et continuer à sensibiliser les jeunes à la thématique du vivre ensemble.

 

 

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Ensemble contre la haine anti-LGBT à la résidence Habitat Jeune

Ensemble contre la haine anti-LGBT à la résidence Habitat Jeune

Avec le soutien de la DILCRAH et de la préfecture de la Vienne, KuriOz s’est rendue dans la yourte K de la résidence Kennedy pour mener une animation de lutte contre la haine anti-LGBTQI+. Dans une atmosphère intimiste, les participant·e·s se sont rencontré·e·s pour échanger au sujet de l’évolution des droits des personnes LGBT+.

La yourte K, c’est à la fois un espace d’animation mais c’est aussi un espace de rencontre, de partage et d’échange entre les habitant·e·s du quartier des Couronneries. Ce tiers-lieu est issu du projet Habitat Jeune dont le but est de favoriser l’ancrage territorial et l’implication citoyenne des jeunes sur leur lieu de vie.

Parmi les participant·e·s, des jeunes et des moins jeunes venus échanger ensemble sur les différentes formes de discrimination que subie la communauté LGBTQI+. Ce temps d’échange, le 28 septembre 2022, a été alimenté par diverses activités proposées KuriOz.

 

Un extraterrestre vient de débarquer sur la Terre…

 

Deux silhouettes sont dessinées. Sans parler, les participant·e·s doivent dessiner pour expliquer à un extraterrestre ce que sont les hommes et les femmes. Loin de nier la différence entre le sexe féminin et le sexe masculin, il·elle·s échangent sur l’inné, l’acquis, le sexe et le genre. A travers la représentation de caractéristiques physiques, d’attraits, de métiers, on déconstruit et on discute. Parfois, cette activité fait ressortir des frustrations pour les publics concernés car elle met en avant les pressions de la société et les stéréotypes réducteurs.

 

Place au combat !

 

Les inégalités liées au genre et à l’orientation sexuelle ont toujours été et restent encore très présentes dans toutes les sphères de nos sociétés que ce soit dans le monde du travail, la vie domestique, ou la politique. Sur la base du traditionnel jeu des petits chevaux, le jeu du « Combat de la licorne » a permis aux participant·e·s de se plonger dans l’histoire de la communauté LGBT+ à travers le monde et les siècles.

Ainsi, pendant 1 heure, il·elle·s découvrent les différentes sphères de la société génératrices d’inégalités. Le temps de débrief qui suit le jeu permet de revenir sur ces discriminations et leurs conséquences. Il permet également aux participant·e·s d’aborder la – voir leur – place de personnes cis (dont le genre vécu correspond au sexe assigné à la naissance) et hétérosexuelle dans cette lutte pour l’égalité et d’échanger sur leurs actions au sein des communautés.

 

Pour une représentation positive

 

En dernière partie d’animation, l’activité proposée est tournée vers les associations et les organismes œuvrant à rendre et/ou à défendre les droits des personnes LGBTQI+. Au-delà du constat des discriminations, nous cherchons aussi à échanger autour des capacités d’agir et des représentations queer au sein de notre société.

En dehors de la yourte K, ces activités sont également régulièrement mises en place auprès de la MLI (Mission Locale d’Insertion) du Poitou ! Même si cette thématique est abordée de manière globale, les questionnements plus spécifiques qui émergent de nos échanges, eux, sont issus de problématiques auxquelles les participant·e·s sont confronté·e·s dans leur quotidien.

 

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« Gender Adventure » : un deuxième serious game est désormais disponible !

« Gender Adventure » : un deuxième serious game est désormais disponible !

Depuis septembre 2019, nous participons au projet Européen « Citizen Games » (ou « JEU ») financé par Erasmus+ et coordonné par Le Partenariat – Centre Gaïa de Lille. L’objectif : produire 2 jeux éducatifs en ligne, ou jeux sérieux, à destination des collégien·ne·s et lycéen·ne·s des pays du consortium, à savoir : la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Irlande, l’Allemagne, la Pologne et le Portugal. ​

Après un premier jeu sorti en 2021, #YouToo, le défi de 2022 était de créer un deuxième serious game à destination des élèves de lycée.

 

Une mobilité étudiante… enfin en présentiel !

 

Dans ce projet, ce sont des étudiant·e·s des universités partenaires qui imaginent les serious game pour les plus jeunes ! Le premier temps fort de la création du jeu est donc une mobilité étudiante où tout le monde se rencontre et travaille en équipe pour trouver les meilleures idées.

Lors de la première phase du projet, la mobilité étudiante avait dû être organisée en virtuel, à cause du covid. Pour cette deuxième phase, nous avons eu le plaisir d’y participer, en présentiel, à Porto ! C’est ainsi qu’en janvier 2022, les étudiant·e·s se sont rencontré·e·s et ont travaillé en équipe pendant 10 jours au Portugal.

Chaque équipe a ensuite présenté son idée devant un jury dont nous faisions partie. Elles ont ainsi proposé des jeux sur les discriminations liées au genre, la pollution plastique des océans, ou encore la lutte contre les extrémismes. C’est finalement l’idée d’un jeu sur les discriminations liées au genre dans différents espaces publics qui a été retenu.

 

« Gender Adventure » : un extraterrestre à la découverte des genres humains

 

L’idée initiale des étudiant·e·s retenue par le jury a ensuite été approfondie par les partenaires du projet. Le jeu en ligne « Gender Adventure » a ainsi pris progressivement forme dans les différentes langues des pays du consortium…

Dans ce serious game à destination des élèves de lycée, les joueur·euse·s incarnent Maverick l’extraterrestre. Cet extraterrestre va vivre 3 situations de la vie quotidienne terrestre. Maverick découvre ces situations en étant à tour de rôle dans la peau d’une femme, d’un homme et d’une personne non binaire.

Jeu Gender Adventure

3 scénarios servent ainsi de point de départ à une discussion en classe :

  • Dans le scénario féminin, Maverick est victime de « catcalling » (assimilé à du harcèlement de rue) ;
  • Dans le scénario masculin, Maverick est victime de commentaires issus de la masculinité toxique ;
  • Dans le scénario non-binaire, Maverick est victime de harcèlement au lycée.

Après une phase de test en avril, le jeu a été finalisé cet été. Gender Adventure est à présent disponible gratuitement en ligne (mais fonctionne uniquement sur Chrome).

 

Des ressources pour faciliter l’animation de « Gender Adventure »

 

L’objectif de ce jeu est en effet de servir de support à une discussion en classe autour du genre, des stéréotypes et des discriminations qui y sont liées.

Pour permettre l’appropriation de la mécanique de jeu ainsi que des concepts qu’il met en lumière, 2 ressources – en français – ont été créées : un manuel pédagogique téléchargeable gratuitement sur Comprendre pour Agir et un module de formation en ligne. Ces ressources sont principalement pensées pour les enseignant·e·s qui souhaitent utiliser « Gender Adventure » en classe. Néanmoins, elles peuvent être utiles pour toute personne souhaitant animer une séance de débat autour du genre à partir du jeu Gender Adventure.

 

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Devenir Conseiller Départemental Junior : une expérience de démocratie et d’engagement

Devenir Conseiller Départemental Junior : une expérience de démocratie et d’engagement

En 2020, le département de la Vienne a décidé de mettre en place un conseil départemental des jeunes (CDJ). L’objectif : donner la parole et du pouvoir d’agir aux jeunes collégien·ne·s élu·e·s dans leurs établissements.

Les jeunes conseillers élus se sont donc ainsi réunis régulièrement, durant les deux années de leurs mandats, jusqu’en juin 2022. Pendant tout leur mandat, ils ont participé à l’une des quatre commissions pour mener un projet en faveur des collégien·ne·s de la Vienne. Les commissions ont donc activement travaillé en faveur du Vivre Ensemble, du Sport, de l’Environnement et de la Culture. KuriOz a eu la chance d’accompagner la commission « Vivre Ensemble » durant tout ce parcours initiatique.

 

Un mandat pour découvrir

 

En tant que premiers conseillers départementaux de la Vienne, les jeunes ont pris leur rôle très au sérieux. Ils ont découvert les lieux et leurs missions avec entrain, ravis de participer à cette dynamique collective et démocratique. En début d’année, les jeunes ont dû élire en leur sein, leur président·e et leurs vice-président·e·s. Plusieurs jeunes se sont présentés en énonçant leurs motivations à prendre ce rôle au sein du conseil.

Les premiers temps ont également permis aux participant·e·s d’apprendre à se connaître, et ainsi à faire des liens entre les différents collèges représentés.

Prendre conscience de son rôle d’élu, co-construire un projet, apprendre à se connaître, à présenter ses travaux en plénière, à décider et faire la promotion de leur projet de sensibilisation, autant de tâches que les membres de la commission ont mené avec brio.

 

Un mandat pour s’engager

 

A l’issue de leur mission, bien qu’entachée par la crise du Covid, les dix collégien·ne·s de la commission « Vivre Ensemble » sont parvenus à concevoir un spot de sensibilisation à l’homophobie, « J’lai pas choisi » qui a été diffusée dans de nombreux collèges de la Vienne ainsi qu’au sein des équipes du département.

Pour mener à bien ce projet, nous avons d’abord aidé les jeunes à se questionner sur les différentes discriminations qui peuvent exister, en particulier à l’homophobie, à laquelle ils étaient particulièrement sensibles et soucieux de sensibiliser d’autres jeunes de leur âge.

A l’aide de nos outils ludiques et participatifs, nous avons pu créer le débat et apporter un nouveau regard sur leurs visions des choses.

 

Un mandat pour développer ses compétences

 

Afin de mieux comprendre la thématique abordée, nous avons proposé aux jeunes de jouer à quelques-uns de nos outils pédagogiques de sensibilisation : Jeu du pas en avant, Timeline des droits des femmes, jeu de l’extra-terrestre, Licorne du genre… pour alimenter le débat et mieux comprendre les notions de genre, orientation sexuelles et discriminations qui y sont liées.

Pour la partie réalisation de vidéos et tournage, les jeunes ont sollicités l’aide de la compagnie Quiproquos Théâtre, et la société Hybrid Films, pour les accompagner dans l’écriture des scénarios jusqu’au tournage. Grâce à eux, les jeunes ont pu faire un vrai travail de pro ! Nous avons passé un mercredi à tourner les différentes séquences dans le collège du jardin des plantes qui nous as ouvert ses portes pour l’occasion.

Lors de la plénière de clôture, la commission a présenté ses travaux aux autres commissions en présence du président du département de la Vienne et de plusieurs élus du conseil départemental. Afin de fêter la réussite des quatre projets, les jeunes conseillers ont terminé leur mandature par une après-midi festive a l’îlot Tison.

Clôture CDJ 2022

 

En partenariat avec :

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« Fais pas genre ! » : un projet sur l’égalité filles-garçons à Saintes

« Fais pas genre ! » : un projet sur l’égalité filles-garçons à Saintes

Cette année, dans le cadre d’un projet financé pour les quartiers politique de la ville, KuriOz a mené un projet sur l’égalité filles-garçons (Objectif de Développement Durable 5) dans deux écoles élémentaires de Saintes.

A destination de sept classes de CM1-CM2, ce projet a pour mission de sensibiliser les élèves aux stéréotypes de genre et surtout à la lutte contre les inégalités !

 

Déconstruire les stéréotypes

 

A travers une activité sur les jeux et jouets, les élèves ont pris conscience des préjugés qui s’invitent dès le plus jeune âge dans leur quotidien. A la question « A quoi vous jouez ? », Sélim prend la parole : « Nous les garçons on joue au foot dans la cour, et les filles, elles discutent ».

Après des débats animés, l’ensemble des élèves tombe plutôt d’accord pour dire que les jouets sont pour tout le monde, et que les magasins nous font croire que certains jeux sont pour filles ou pour garçons, mais qu’on peut choisir le jeu qu’on veut. Plus facile à dire qu’à faire. Les rires fusent quand Ryan annonce fièrement qu’il aime beaucoup jouer aux Barbies.
Loris, s’interroge tout de même : « Mais, tout n’est pas neutre non plus ?! ».

 

Prendre conscience de ce qui nous influence

 

Lors de la séance suivante, nous proposons aux élèves un photolangage avec des images de contes et de dessins animés. Les images d’« Histoires de pirates à lire à mon petit garçon » et de « Contes pour les princesses » font beaucoup réagir les enfants. Petit à petit, les élèves prennent conscience qu’ils sont influencés par plein de choses autour d’eux : la télévision, les magasins, et même leurs parents ! Naïj nous raconte : « J’ai voulu acheter des baskets comme Leïla, et mon père n’a pas voulu, il a dit que c’était pour les filles ! Je lui ai expliqué … mais il n’a quand même pas voulu ».

 

Participer activement à la lutte pour l’égalité filles-garçons

 

Après quatre séances de sensibilisation, les élèves sont devenu·e·s des super-héro·ïne·s de l’égalité ! Il·elle·s racontent avec enthousiasme où il·elle·s ont découvert un nouveau stéréotype ou à quel copain de l’école il·elle·s ont expliqué que les filles aussi pouvaient devenir boxeuses !
Il est maintenant temps de passer à l’action, par groupe de 3, les élèves ont réalisé une affiche pour l’égalité. Certaines équipes ont choisi de dessiner des stéréotypes inversés comme une fille footballeuse et un garçon en tutu, d’autres font un savant mélange de tout ce qu’il·elle·s ont appris comme ce prince en armure rose, ou cette princesse en belle robe qui combat un dragon !
Ces œuvres d’art ont été exposées dans les deux écoles, et certaines affiches à la médiathèque de la ville. Les élèves comme les enseignantes ont semblé ravi·e·s de ce travail et même si certains plaisantins s’amusaient à répéter des stéréotypes entendus autour d’eux, nous retenons aussi cette pépite de Lou, 9 ans : « Moi, j’crois qu’il ne devrait pas y avoir de trucs de filles ou de garçons, on devrait tous avoir le droit de s’habiller comme on veut, et de faire ce qu’on veut, peu importe si on est une fille ou un garçon ».

Par Claire Cantin, chargée d’action éducative de KuriOz

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