Cela fait maintenant huit mois, depuis septembre 2024, que je suis en service civique au sein de l’association KuriOz. Avec ce recul, je me sens capable de partager un retour d’expérience sincère et nuancé sur ce que j’y ai vécu et appris.
Un accueil et un accompagnement concrets
Tout a commencé par un accueil chaleureux. Nous sommes deux volontaires à être arrivé·es le même jour. Dès la première semaine, les chargé·es d’actions éducatives nous ont proposé une formation complète. On nous a présenté les notions clés, comme l’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI), et les outils pédagogiques qu’on allait utiliser. Cette formation s’est terminée en beauté avec une animation, « UFO’street », à laquelle Judith et moi avons participé avec Mathilde, ma tutrice. C’était une mise en pratique directe, très instructive. Au quotidien, ma tutrice fait preuve d’une grande écoute et d’une réelle bienveillance. L’équipe est assez restreinte, ce qui favorise une ambiance conviviale où chacun est pris en compte. On sent que notre travail est valorisé, et ça motive à s’investir.
Mon travail se divise en deux grandes missions
D’abord, il y a le travail de bureau, qui occupe environ 80 % de mon temps. Cela consiste principalement à concevoir et préparer des outils pédagogiques destinés à nos différents publics. Par exemple, j’ai contribué à la création de Traqueurs de déchets en proposant des formats d’énigme. J’ai aussi beaucoup travaillé sur la biodiversité en regroupant de nombreuses informations en vue de créer un nouveau jeu.
Ensuite, il y a les interventions sur le terrain, où j’accompagne les chargé·es d’actions éducatives. Depuis quelques mois, j’ai pris l’habitude de présenter l’association en introduction des séances, avant d’aller à la rencontre des participant·es pendant les activités. Mon rôle est alors de m’assurer qu’iels comprennent bien les notions abordées et de leur fournir des explications supplémentaires si besoin.
Ces deux aspects – préparation et animation – se complètent et donnent du sens à ce que je fais.
Des publics variés, des approches adaptées
Au fil des interventions, j’ai rencontré des publics très divers, principalement des jeunes âgé·es de 7 à 25 ans. Évidemment, l’approche diffère selon leur âge et leur contexte. Avec les plus petits, comme les enfants de 7 à 10 ans, il faut être ludique, utiliser des jeux ou des exemples simples pour capter leur attention. Avec les adolescent·es ou les jeunes adultes, on peut aller plus loin dans les débats et les questionnements, en s’appuyant sur leur vécu ou leurs préoccupations. Ces distinctions dans l’approche sont essentielles pour que le message passe et résonne. Mais quel que soit le public, l’objectif reste le même : semer une graine, susciter une réflexion sur des sujets qui nous concernent tous, comme le vivre-ensemble, la solidarité internationale, le changement climatique ou encore le harcèlement.
Pourquoi cette éducation est-elle importante ?
Pour moi, cette éducation portée par KuriOz est cruciale, car elle ne se contente pas de transmettre des connaissances. Elle pousse à s’interroger, à développer un esprit critique face aux enjeux actuels. Dans un monde où l’information circule vite, souvent sans filtre, apprendre aux jeunes à questionner ce qu’ils voient ou entendent me semble indispensable. C’est une manière de les rendre acteur·ices de leur avenir, pas juste spectateur·rice. Personnellement, je trouve ça gratifiant de contribuer, même modestement, à ce processus.
Un apprentissage utile pour l’avenir
Ce que j’ai appris chez KuriOz me servira sans aucun doute plus tard. D’abord, j’ai gagné en compétences pratiques : concevoir des outils pédagogiques, animer des ateliers, adapter mon discours à des publics variés. Mais au-delà de ça, j’ai développé une capacité d’écoute et une aisance à travailler avec les autres, que ce soit avec les participant·es ou mes collègues. Ces expériences me seront précieuses, que je poursuive dans le milieu associatif, dans l’éducation ou même ailleurs.
Un travail d’équipe avec les autres volontaires
Je ne suis pas seul dans cette aventure. Dès mon arrivée, j’ai partagé cette expérience avec Judith, une autre volontaire en service civique qui a commencé en même temps que moi. Au début, on nous confiait souvent des tâches ensemble, comme préparer des supports ou assister à des animations. Ça nous a permis de nous épauler et d’apprendre l’un de l’autre. Depuis fin janvier, Blanche nous a rejoints, et nous sommes maintenant trois volontaires. Blanche et sa tutrice Émilie, travaillent sur le projet « ACT’ODD 2 ». On se répartit les tâches selon les besoins du moment. Cette collaboration rend le travail plus fluide et agréable, et on n’hésite pas à échanger des idées pour améliorer nos interventions.
Conclusion
Mon service civique chez KuriOz est une expérience à la fois enrichissante et formatrice. J’y ai acquis des compétences concrètes en pédagogie et en animation, tout en évoluant dans un environnement bienveillant. Cette mission m’a permis de mieux comprendre l’importance d’éduquer différents publics aux enjeux actuels, mais aussi de découvrir le fonctionnement associatif de l’intérieur. Avec Judith, Blanche et le reste de l’équipe, j’ai appris à collaborer efficacement, et je sais que ces leçons me suivront longtemps.
Kylian MEITE