En août 2025, KuriOz a animé une formation auprès des équipes du GRET. Cette journée de formation a eu lieu dans le cadre d’une semaine de séminaire réunissant des salarié·es travaillant dans différents pays.
L’objectif était double : créer des temps d’échange et de renforcement mutuel sur la thématique du genre ; transmettre plusieurs supports d’animation pour que les équipes du GRET réorganisent des temps de sensibilisation en interne.
Le genre, de quoi parle-t-on ?
Le début de la journée était plus particulièrement consacré à des éléments de définition de la thématique.
Il ne s’agissait pas d’apporter des savoirs théoriques exhaustifs mais de provoquer un échange pour que chaque personne puisse partager sa propre compréhension du sujet.
Chacun et chacune a ainsi pu se nourrir des réflexions des autres, identifier des personnes ressources au sein même de la structure et consolider son opinion par l’échange en sous-groupe.
Ce fut également l’occasion de redonner la définition retenue par le Gret, issue d’un travail consultatif en interne.
Un jeu de plateau pour faire vivre les inégalités : Cheval de bataille
La deuxième partie de matinée a été consacrée à une mise en situation à travers le jeu. À partir d’un plateau des « petits chevaux », également appelé « ludo », les personnes ont pu vivre les inégalités entre hommes et femmes. En effet, tandis que certaines équipes utilisaient un dé avec uniquement des 4, des 5 et des 6, d’autres devaient demander l’autorisation de jouer.
Des cartes « Joker » et « Évènements » viennent également creuser ces inégalités. Elles apportent aussi des précisions factuelles sur ces inégalités en France.
Le format de jeu a paru intéressant aux personnes présentes, notamment car il est connu dans plusieurs pays. Les informations données dans les cartes « Joker » et « Évènements » ne pouvaient pas correspondre à la diversité des pays représentés. Il est donc essentiel de créer des cartes avec des exemples réadaptés au contexte d’utilisation de cet outil.
Au-delà du contenu à adapter, l’avantage de cet outil est que les pistes de discussion peuvent être nombreuses, quel que soit le contexte d’utilisation.
Deux outils pour aborder la question du sexisme ordinaire et des violences basées sur le genre
Une des ambitions de la journée était de partager un panel d’outils différents afin que chaque personne puisse choisir celui qui lui semble adapté à la situation de son équipe et à ses envies.
Pour cela, le groupe a été séparé en deux. Chacun choisissant de découvrir soit le « Moi c’est Madame » initialement conçu pour travailler sur des ripostes possibles face à des phrases sexistes mais ici utilisé comme support de discussion autour de différentes situations de violences, soit le « Carré genre – spécial Violences Sexistes et Sexuelles » pour débattre de ce qui est considéré comme choquant ou non.
Ce temps a permis un partage de points de vue, parfois divergent. Il a beaucoup été question de ce qui est perçu comme plus acceptable car ancré culturellement.
Faciliter l’appropriation
Pour prendre du recul par rapport à la simple présentation d’outils, un dernier temps visait à échanger sur la méthode d’animation. Il s’agissait de partager les principes de la démarche générale d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale et d’insister sur l’importance des temps de discussion, débat.
En effet, les personnes présentes n’occupaient pas des postes d’animation. Le but était donc de leur donner des clés pour qu’elles se sentent plus légitimes à organiser dans leur équipe des temps de sensibilisation-débat.
Pour faciliter cette mise en pratique, un livret leur a été également donné en début de journée. Elles ont pu le compléter au fur et à mesure de la formation pour y inscrire ce qu’elles pensaient être les avantages et les limites de chaque outil.
Au final, il n’a pas été facile de trouver l’équilibre entre le temps du débat sur la thématique et le temps de discussion sur la méthode d’animation des différents outils. Preuve que le sujet est vaste et nécessite de poursuivre les échanges !